• J'entends la musique de tes yeux

    Vague

    Vague douce sur les troncs brise-lame

    Vague rousse de mes souvenirs enlacés

    Dans les limons du temps

    Les algues roses flottent aériennes et légères

    Sur les rayons d'une bicyclette aux rubans argentés

    Creux des souvenirs au goût de sel

    Une peau d'enveloppe envoyée

    Dans le ciel de tes iris

    Incandescence de la nuit froide

    Frissons d'une aube

    Toujours en partance

    La voilure de tes bras m'embrasse.


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    Poétesses vos ombres sanglotantes
    Se jettent à ma poursuite

    De très loin vous revient ma bouteille de vie
    Flottant sur la mer pourrie
    Par le sommeil de la douleur

    Poétesses
    Je sème des clous trompeurs
    Truffés de feintes horreurs

    Ma chansonnette du tout perdu
    Cherche revanche avec la charrue

    quand
    monte l'alouette dans la soie du vide mondial.
    Abandonnée au berceau, j'erre engrossée par les vestiges de mes autres vies


    Je n' hériterai de rien dans le futur
    Mes glorieuses aventures
    Seront partagés avec mes vainqueurs
    Restera le souvenir carré de leur douceur


    Je trempe mes mains jointes
    Dans le sable enivré par l'amour que chérit
    L'âme féminine

    décorant la lune en cercle vert



    Dans un igloo d'émotions

    j'empile des briques rouges dorées par le soleil d'encore hier


    Et l'eau sombre du cachot du monde m'appelle

    dans un tourbillon d'enfer.



    Poétesses suivez-moi dans ma nuit

    digitale

    pour que

    chaque pétale

    accroche votre espoir de renaître

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    la montagne s'éveille

    au vent de steppes

    grave

     

     

    le martèlement des chevaux s'envole

    je m'endors dans l’aiguë de tes lèvres

     

     

     

    comme le souffle des âmes

    qui se prolonge au creux d'une nuit invisible

    le vent revient

    suspendre le pas des chevaux

     

     

    s'installe l'aube tachetée des cisailles du froid

     

     

    le vent me prend le cœur

    éclos des aiguës de l'oiseau

    survole le pas des chevaux

     

     

     

    dans les profondeurs du corps

    les émois de tes sourires vibrent en douceur

    caressent les cordes sensuelles

     

     

     

     

    les poussières se détachent du ciel

    retombent dans la musique lancinante de tes mots

    en lente agonie sous le pas des chevaux

    je me désaltère à ta douceur

     

     

     

     


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    Lorsque le temps sera venu
    Je fermerai mes portes aux avances de la mort,
    Lorsque le temps sera venu
    Le temps des vents sales
    Celui de l'haleine des chiens
    Je resterai pour ne pas qu'ils m atteignent
    Immobile,
    Je bougerai un peu seulement un peu
    Pour cueillir sur mes doigts
    L'odeur de fleur d'oranger du souvenir
    Je balafrerai mon front en sueur
    Le couvrirai d'un mouchoir noir
    Faena nocturne épelant les nuages
    Et mes yeux
    Enfermeront dans le silence
    Les ultimes visions...
    Lorsque le temps sera venu
    J'ouvrirai les volets verrouillant ma poitrine
    Pour y poser les légendes de mes passes
    Affublées de leurs mots d'amour
    Je ferai de mon cœur un nid
    Pour les rêves de mes suicides
    L'un après l'autre étioles
    J'ouvrirai tes bras nus
    Pour y forcer nos mots
    Ces doubles restent nos mystères
    Ferai un testament de nos chants maladroits
    Et la cendre des mots te blanchira le front
    Toi mon épouse indienne...
    Lorsque le temps sera venu
    De marcher à rebours vers la mer des étoiles
    De saigner sous les jougs de paisibles vertiges
    De crier une fois dernière
    La plénitude des amants
    La monstruosité des dieux
    Lorsque le sang sous mes paupières
    Ramènera l'enfant aux genoux écorchés
    Par les jupes des pierres
    Et que je n'aurai plus la force
    D'implorer un nouveau printemps
    Alors je laisserai les orages du temps
    Poser en moi cette folie nouvelle...
    Lorsque le temps sera venu
    Je te regarderai partir
    Et t'éloigner comme une vieille
    Tassée sous le fardeau des ans,
    Je te verrai assise aux portes du néant
    Tes lèvres sur les miennes auront le goût du vide
    Quand je ne serai plus que cette ombre éplorée
    Celle qui part bien loin de tes cheveux trop gris
    Que le voile de deuil fermera mes paupières
    D'un linceul de chagrin que les ongles ont ferle
    Sous les fumées de mers assourdies de soleil,
    Lorsque je ne verrai plus de toi que le dos
    Englouti comme un songe au bout d une ruelle
    Je te dirais adieu ,enfin,
    Ma belle amante,
    Ma jeunesse...


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  • le soir s’envole

    dans un débris

    de lune

    J’observe un nuage

    qui résiste à l’absence

    J’entends les espoirs déçus

    je ne retiens que les sourires

    La souffrance

    liqueur lancinante

    entoure de barbelés

    la venue

    d’une nuit indolente

    J’ai envie de

    faire pousser

    des ailes

    aux aiguilles

    du temps

    Mon chat

    de ses yeux

    fixes

    interroge le jour

    qui tombe

    Il enfonce les bruits

    dans un sommeil

    qui arrive

     

    en boitant


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