•  

    OH, n'avoir À t'offrir  que ce fardeau de sueur
    Sur la peau où ta langue endiablée pianote,
    Une chanson d'amour dont l'image ultime est un coeur
    Que frappe une épée de soleil
    Ne recevoir de toi qu'un ventre qui palpite
    S' invente de rester sans mots
    Mousse blonde abreuvée au lait des galaxies
    Les caresses du fouet de soie qui noue nos sexes
    Et le soir d'une main posée sur un rocher
    Le silence du lit, la foudre qui dit viens
    Aux lèvres ensommeillées
    Pour unique bouquet
    Une rose haletante.


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  • Sur les chaudes tuiles 

    Rondes , 

    Le lézard 

    Suivait 

    Au hasard 

    De sa course , 

    Les bourses et replis 

    De la toiture .




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  • Autour de la grâce de son corps

    Je noue mes phantasmes et mes désirs,

    Lierres meurtris par le froid des oublis

    Des tendresses éclatées par les usures

    Des intempéries de la vie,

    Des tempêtes aux violences

    D’un goût de sang de crime,

    Eclatant sur le temps d’amour

    Toujours dans les soubresauts des limites de l’enfer

    Aux tourments de cœurs arrachés

    Détruits, à la mémoire effacée,

    Sans annale, sans témoignage,

    Une nouvelle naissance, humide de ses eaux

    Flotte un nénuphar malhabile

    Dans l’incertitude des oublis du passé

    S’échapperont les éphémères























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  • Dans le Kaolin fragile

    parsemé d'or et d'ivoire

    d'un lit forgé de brumes

    s'épandent les mystères

    d'une intime union

     

    Miel et cendre

    s'étalent sur le silence

    au fond du goulet

    des gorges enserrées

    par les liens sacrés

     

    Ils sont dénoués

    par l'intermittence

    d'une pluie de nacre

    dans le velours fuselé

    d'une écharpe enroulée

    de chair palpitante

     


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  • La porte verte

     

    Elle était verte

    La porte en haut de l’escalier

    Au fond du pallier,

    Un écriteau : « Sonnez avant d’entrer »

    Mais la sonnette était cassée.

     

    « Bonjour, bonsoir »

    Disait la grand-mère,

    Petite souris grisonnante

    Lorsqu’elle croisait un voisin,

    Un hochement de tête furtif

    Pui elle disparaissait derrière la porte verte,

    Garant de son intimité

    Un tour de clef,

    Sécurité assurée.

     

    Ce jour-là, elle était entr’ouverte

    La porte verte,

    Laissait passer un rayon de lumière

    Sur le paillasson usé,

     

    Laissait filtrer une impression de mystère,

    Celui des maisons qui ont un passé.

    Un courant d’air inopiné,

    Des pas menus précipités,

    Un bruit de chute

    La porte a claqué.

     

    Plus jamais elle ne l’a ouverte

    La porte verte.

     

    Et lorsqu’on l’a emmenée,

    Lorsque les ambulanciers ont refermé la porte,

    Une dernière fois elle l’a regardé

    La porte verte

    Tout au fond du pallier.

     

     


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