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Au Moulin de Porte Traine,
Tu t’en vas,
Sacs au vent
La clairière y est belle
Et au creux de la terre
Bouillonne un torrent
Il vient de là-haut
Là-haut tout au soleil
où le Dioux a creusé
À même la pierre
Une gorge de terre pleine
On croirait Dieu lui-même
Sous l’eau tonitruante
Ce seul Rocher debout
Qui tient bon sous la pluie
Tu verras les meules de pierre
Au moulin de Porte Traine,
Bijoux au licou du temps
Démantelés, immobiles
Attendre sous la mousse
Et bruyères dansantes
Dans les raies de lumière
Que les passants se taisent
Pour te conter l’histoire
De cet enfant sacs au vent
Qui a bravé tous les tourments,
Au moulin de Porte Traine
C'est Claire, derrière un peu,
Elle a creusé cette Clairière
Derrière eux...
Le vent en dernière prière
Ondule en tout chatoiement
Les onguents, la lumière
Les larmes au dénuement
D'ondes légères guettant
L'éternel, l'éphémère,
La rivière et l'enfant
Aux sédiments glaciaires
Ayant la guerre pour seul dénouement,
Le vent dans mes veines
A bravé les tourments.
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