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Par creation et poesie le 1 Août 2016 à 15:42
Tes
Quatre
pattes
Galopent
Tirant une charrette invisible
Au sommet du ciel
Couleur courant-d'air
En écho
Le bruit du tonnerre
Silhouettes sombres
En découpe à la fenêtre
Du dehors
Qui surgissent
De la terreur anagrammée
Par l'esclave fouetté
Sans fin
Toute puissance du blanc
Aux rumeurs acides
Cheval de colère lumineuse
Tu traverses les landes humaines
Encombrées de lambeaux de peaux
De mains
Abandonnées aux champ de canne à sucre.
Témoins jacassant sur la plage
De l'oubli
Corps sans âmes
Colorés faiblement
Par la méchanceté nonchalante
Enveloppée par la serviette de l'humanité.
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Par creation et poesie le 1 Mai 2016 à 18:53
Vent rageur
Vent sur l'incendie de la ferme de mon enfance
Vent de fumée
Vent de tournoiement
Vent d'avalement
Vent d'aspiration
Vent de contamination
Vent de contagion
Vent d'oubli de la petite fille couchée et grippée
Vent d'épuisement sous l'oreiller aux larmes cachées
Vent d'amour de la douleur
Vent noir
Vent gazé
Vent crématoire
Vent d'étouffement
Vent d'étranglement
Vent de frayeur
Vent de rumeur
Vent de famine dans la farine absente
Vent de Sibérie
Vent des goulags splendides en souffrance
Vent des guerres
Vents des viols jubilatoires !
Vents d'orgue
Vent des clarinettes éteintes des Klezmers
Vols des corbeaux blancs
Au pays des prétentieux à la mémoire courte
Vent de domination sur les vrais noirs
Créolisation de leur vie d'esclave !
Vent actif
Vent dans les ailes du moulin sur la colline qui domine
Vent dans les voiles de la frégate
Vent dans les ailes du goéland
Vent au-dessus de la mer
Vent des girofles
Vent pousse toi que je passe
Vent tu me déranges
Vent du souffle de la forge sur le fer rougi
Vent des hautbois
Vent naguère frère
Vent devenu perte de lieu, de repaire
Vent amer
Surpris
Au fond de la tasse de café
Quand au rendez-vous tu n'es pas venu
Vent dans tes yeux silencieux, sans retour sur mon regard rageur
Vent dans tes cheveux
Vent demain
Vent bientôt
Vent debout
Vent dans le voile de la mariée, ton épouse
Vent courant d'air
Porte qui claque fenêtre qui grince volet qui s'arrache
Vent narquois au coin du bois
Vent souriant sur rose épanouie
Vent d'attente
Vent qui soupire après toi
Vent griffant la dune
Vent pliant le peuplier et le roseau sans les rompre
Vent ami d'infini possible,
Purificateur des miasmes de la mauvaise humeur
Vent me grisant
Sans engagement de ma part !
Vent suprême
Dans les vols-au-vent goûteux
Eventail d'ailleurs
Epouvantail pour protéger les récoltes des divorces
Vent d'adieu
Devant ta tombe
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Par creation et poesie le 11 Avril 2016 à 10:11
Le cri de tendresse emportée par la tigresse des dunes archaïques
Au ressac de la gorge serrée sur la connaissance
Pourfend les amarres du parfum d'Antioche
O arme les fleurs du soleil
Descente de lit endormie sous les pieds câlins
Ceux du matin
Hésitants dans le jour avenir
Sans pitié pour les hésitations qui font frémir
Chaque regard observé, lance d'entente
Frémie en digne soupirs rouges
Oser les yeux bleus à la porte du tram
S'enfoncer dans son indicible d'homme
Ne rien trouver d'autres que la transparence
L'appel de la chair, celle de la main qui furète
Que je repousse tant son incompétence est certaine
Cri de mon cœur
Adieu bel homme
Aux yeux bleus de porcelaine.
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Par creation et poesie le 11 Octobre 2015 à 10:06
Trouver sur le sable fin une endormie oubliée
Recouverte d'édredon rose
Au soleil affolé de l'été du lointain pays.
Merveille de ta découverte sur la plage
De ton enfance reconvertie en délivrance
Pour plus d'amour empilé dans le bahut des ciels hurlants
Devenue sirène de présence
Tu te fracasses entre les vagues s'entre-baisant
Sur pente enneigée d'écume amoureuse
Te donnant vie pour toujours
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Par creation et poesie le 2 Septembre 2015 à 19:42
Tu ramènes à ton nombril l'accent apeuré de ma voix
Tu crois sans cesse que la fin du monde est dans ma main
Tu bouscules l'armée des tentatives d'approche de ton aimée
Tu glisses dans ton cimetière de fantômes en ricanant.
Qui es tu pour toujours ressembler à un rouge-gorge sautillant
Une tortue protégeant sa tête à la moindre froidure
À un rat s'enfuyant dès l'approche d'un terrestre
Un corbeau méfiant attaquant un pigeon hésitant?
Nous n'irons plus à la recherche du temps perdu
Chaque madeleine moisira sur le rebord du canal du Vignaud
Le serpent de la tendresse séchera sur l'étendage
Nos corps se repentirons de s'être aimés en douceur de soie.
Nous sommes le beau temps de la fenêtre entrouverte sur la prairie aux coquelicots
Nous sommes le simple compliment d'une vie innocente plus douce qu'un réglisse
Soustrais toi à ton fétichisme de la colère de Jérusalem
Quitte ton impertinence de passager à vélo entre deux continents.
Oh ciel des anges rieurs
Oh terre des herbes folles
Donnez nous de l'amour réparateur
De la colombe du tout possible
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