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    Poétesses vos ombres sanglotantes
    Se jettent à ma poursuite

    De très loin vous revient ma bouteille de vie
    Flottant sur la mer pourrie
    Par le sommeil de la douleur

    Poétesses
    Je sème des clous trompeurs
    Truffés de feintes horreurs

    Ma chansonnette du tout perdu
    Cherche revanche avec la charrue

    quand
    monte l'alouette dans la soie du vide mondial.
    Abandonnée au berceau, j'erre engrossée par les vestiges de mes autres vies


    Je n' hériterai de rien dans le futur
    Mes glorieuses aventures
    Seront partagés avec mes vainqueurs
    Restera le souvenir carré de leur douceur


    Je trempe mes mains jointes
    Dans le sable enivré par l'amour que chérit
    L'âme féminine

    décorant la lune en cercle vert



    Dans un igloo d'émotions

    j'empile des briques rouges dorées par le soleil d'encore hier


    Et l'eau sombre du cachot du monde m'appelle

    dans un tourbillon d'enfer.



    Poétesses suivez-moi dans ma nuit

    digitale

    pour que

    chaque pétale

    accroche votre espoir de renaître

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Mirage des nuages d'amour

    qui s'amoncellent sur mon chemin

    de racines d'iris bleus.

     

    Comment les abandonner en route

    sans m'enfoncer

    dans le marécage de la tristesse ?

     

    Éphémère tentation

    aller rejoindre cette lumineuse personne

    qui s'enivre des derniers rayons de lune

    cachés par la montagne de la fuite.

     

    Regards découragés

    par la furie des couches d'hésitation

    du quaternaire.

     

    Caverne d'enrichissement allégorique

    entassant mes coups de cœur

    au rayon de l'inutile.

     

    Ainsi va ma vie cahotante

    portée par l 'âne de la maison des abandons

    sans fenêtre

    obstruée par les chardons du découragement

     

    présences alignées en guingois.


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    L'étable m'a accueillie moi Petite Flaque de Lait

    Les vaches de leurs yeux soumis

    M'ont tenue compagnie

    Bonnes odeurs de mammifères

    Bruits de mâchoires meublant le silence

    Litières à la Van Gogh renvoyant des couleurs fauves

    Sabots martelant le Mont Chauve

    Narines abonnées à la pompe à chaleur réconfortante.

     

    Présences bonnes mères

    Au milieu des cris, des jurons des portes qui hurlaient

    Des fourches prêtes à saisir la chair enfantine.

     

    Incendie ravageur hachant l'étable refuge.

     

    Petite flaque de lait

    Légère ensorcelée perdue sans logis s'est évaporée.


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