• Autour de la grâce de son corps

    Je noue mes phantasmes et mes désirs,

    Lierres meurtris par le froid des oublis

    Des tendresses éclatées par les usures

    Des intempéries de la vie,

    Des tempêtes aux violences

    D’un goût de sang de crime,

    Eclatant sur le temps d’amour

    Toujours dans les soubresauts des limites de l’enfer

    Aux tourments de cœurs arrachés

    Détruits, à la mémoire effacée,

    Sans annale, sans témoignage,

    Une nouvelle naissance, humide de ses eaux

    Flotte un nénuphar malhabile

    Dans l’incertitude des oublis du passé

    S’échapperont les éphémères























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  • Venise en feu

    Mon amour embrase le ciel

    Au coucher du jour,

    Chatoiement de couleurs d’incendie,

    Aux mouvements incandescents

    Qui flambent cette ville vouée au culte de Vénus,

    Dans ce jour déclinant

    Les monuments sont les spectres sombres

    Des nuits promises aux plaisirs des discrètes rencontres

    Le masque du carnaval ouvre l’infinie du mystère,

    L’indiscrétion des costumes outranciers

    Où rutile l’opulence provocatrice des étoffes criardes

    Où scintillent les strasses de la nostalgie du paraitre

    Ouvre l’infinie des surprenantes rencontres,

    Se perdre, se mêler, s’oublier, se découvrir, s’encanailler

    Dans les torsades d’amour aux sens sans relâche sollicités

    Dans la discrétion des recoins d’une ville

    A l’odeur humide des surexcitations organiques

    Qui se fondent dans les accouplements de fêtes

    Sans lendemain, mais aux souvenirs impérissables

    De Venise

    Ville qui pousse dans l’eau

    A la joie d’un feu d’artifice aux étincelles de vies consumées

    A l’intensité d’une petite mort


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    Sur l’arbre de fructification

    Les cerises, par une, par deux voire trois

    Pendent au bout de leurs queues vert galant

    Qui font une bonne tisane

    Qui pisse drue

    La cerise rouge congestionnée

    Coule dans la bouche

    Suave, moelleuse, au goût sirupeux de l’amour

    Le noyau roule sur la langue

    Prêt au concours du jet le plus long

    Propulsé d’une bouche aux lèvres colorées par le péché de gourmandise

    Semence des prochains cerisiers reproducteurs

    Aux fleurs japonisantes et langoureuses

    Des premières amours poétiques et romantiques,

    Des cerises sur les oreilles en pendentif

    Accompagnent les jeux de main

    Le trompeur pari de rompre le baiser promis au bout de la double queue des cerises en bouche

    Et vient le jour où la cerise sèche sur l’arbre

    Dédaignée de l’amour et de la voracité des oiseaux

    Triste spectacle alors de ces noyaux qui pendent au bout d’une queue sèche

    Promesse de l’hiver proche et de la fin des délires

    Suscitées par les caresses du soleil.

     

     


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    Dans la brise légère

    Printemps aux tiédeurs d’hiver avorté

    Aux chairs de poule sans frilosité

    Senteurs de jasmin et de mahonia

    Aux frôlements poudreux d’ailes de papillons

    Sagacité rêveuse aux incertitudes magnétiques,

    Acuité émergeant d’un désir

    Effleure mes sens un corps souple de serpent noir venimeux

    Luisant d’une sueur suave intense

    L’amour me côtoie

    Tendresse de la volupté charnelle d’un corps aux jouissances assourdissantes

    Accouplement où nos âmes éperdues se promettent au monde

    L’amour me ravage, comme une première fois

    Qui disperse ses banderilles pareilles aux archets,

    En pluie de traits

    Touchée au cœur

    Quel délice d’être martyr, extatique, éperdu dans un labyrinthe

    Je me perds dans mon propre amour

    Folie de son sexe à la saveur séraphique,

    Chaleur de ses seins au goût lacté

    Caresse de tension épidermique,

    Frisson de désir,

    Épuisement dans les spasmes de l’orgasme,

    Je gémis, je gémis …l’amour est de retour.

     


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    Angoisse

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L’angoisse de tout
    Tout m’angoisse
    L’angoisse d’un rien
    Un rien m’angoisse 
    Un tout, un rien, c’est tout
    Le bonheur m’angoisse
    J’angoisse d’un malheur
    D’un malheur qui va arriver
    Tout peut arriver
    Quel malheur l’angoisse
    Vivre m’angoisse
    De peur de mourir
    Mourir c’est de l’angoisse
    Vaut mieux l’angoisse de vivre
    Mourir de plaisir
    Vivre de plaisir
    Donnent un excès d’angoisse
    Comme collé dans un doux miel
    Je vis
    J’angoisse
    Je vis
    … Et j’angoisse
    …Mais je vis


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