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Voyage
Ma voile déchirée par le vent
S'en est allée parmi les flots salés
Comme Roland j'ai voulu sonner du cor
Ma voix en sang s'est perdue dans le temps
Un lambeau de soleil presque éteint
Que les hommes n'ont pas pu décrocher
Pleurait sa douleur sur les châteaux de sable
Tes yeux baignaient dans le bleu de la mer
Et la plage était là sous la tente
Du lin de ton cœur tu fis une amarre
Si pure si blanche que le flot a pâli
Ma planche à tes pieds s'est endormie
Tu m'as dit « Viens tu as froid tu as faim
Laisse là tes souliers d'eau et de sel
Viens t'asseoir à ma table il y en a pour deux
Viens dormir près du feu il y en a pour deux »
Ma mie mon cœur trop lourd emplit l'immensité
Jamais de tes bras tu n'en feras le tour
Il claque au vent comme un linge à sécher
Drape-toi dans ses plis il sera plus léger
Voilà longtemps que mon radeau veut voler
Mes mains sont sans vie d'en serrer trop les bords
Mon col ouvert je ne peux même pas le lacer
Oubliant que la balance a deux plateaux
Étoile filante tu sillonnes ma nuit
Laissant une étoile de mer morte à mes pieds
Je cherche ailleurs un autre ciel
La girouette du passé a perdu le nord
Non tu ne connais pas le chemin
Alors lâche l'amarre mais n'éteins pas la chandelle.
Paroles et musique Raymond Sciré
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