• Les chevaux dansent

    une valse intime 

    sur l'horizon

    et leurs naseaux

    insufflent le vent

    sur le voile incertain

    de nos corps chavirant

    dans la brume chaude

    sous leurs sabots

    un mirage de sable

    vient troubler la torpeur

    du désert.


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  • Nous

     

    Nos corps ont partagé l'aube qui s'étend

    sur les nappes d'un ciel

     

    Nos regards ont partagé l'embrasement du matin

    sur l'écume rêveuse des vagues

     

    Nos mains ont cueilli ensemble les premières brassées du jour

    sur la nuit en exil

     

    Nous avons navigué sur les mêmes flots endigués de murs parcheminés de runes

    langages anciens d'un amour qui se renouvelle aux équinoxes des marées.

     

    Nos barques ont chaviré sur les rapides tourments de mauvais orages.

    En apnée sous les eaux noires et boueuses d'un instant rompu.

     

    Une branche de soleil a scellé nos doigts en gravures rupestres

    sur la caverne du temps

     

    et nos pas ont partagé la danse

    qu'emportera le vent de la camarde.


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  • Les bannières flottent au vent

    guenilles colorées

     

    sur la neige en tourbillons

    affleure une pierre

    où je me pose

    au vertige des solitudes

    girouette exsangue

    je suis perdue

     

    aux mille sommets

    l'air me fouette

    la vie plane

    et ses mystères

    dans les abîmes

    d'un gouffre bleu

     

    Là où les bannières flottent au vent

    à l'aube où les Hommes tombent

    tu veilles tranquille

    fleuve safran


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  • leurs yeux sont enterrés

    leurs dessins constellés

    leurs paroles lacérées

    transmutées en ombre

    au pays des hommes debout

    à la barbe d'Allah

    là où dansent les voiles

    des chiures de balles

    Le soir

    aura les yeux limpides de l'aube

    un jour de pluie

    du sable noir

    des déserts d'Allah

    vole en tourbillons

    dans les consciences

    au pays des âmes libres

    flammes dansantes

    épiphanie d'étoiles


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  • Le vent domine le vide

    Où les pailles s'égrainent

    pétales du manque à vivre

    sur les promontoires

    Les lapiaz égouttent la neige

    Farine dérisoire

    éphéméride

    d'un cœur passerelle vers un ciel

    azuré de lacs

    dans l’œil du silence

    planent les rêves ailés.

     


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