•    

                           une main

                           dévêtue

                           croque

     

    un peu

    de feuille

    nue                                            là

    arpente           la lumière           mon pas

    l’orée                                         sonde

                                                      l’étreinte

                                                      au ventre

     

    un doigt

    embué            défroissé                                 par l’oiseau

    estompe         mon regard         une paume

    la futaie          respire      affamée

                           la sève                tisse            sur ma peau   un pouls 

                                   résurgence          la houle       se tatoue        bourdon

                                                                          un souffle

                                                                          faisceau          irriguant

                                                                                                 un continent


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  • Sur l'asphalte grise galope cette fougue,

    ma Porsche si belle,

    qui m'enlace à son désir,

    endiablée impérieuse, envoûtante,

    s'appropriant tout centimètre carré

    de la piste encore chaude,

    odeurs et traces, moteur battant.

    Telle la cavalière du ciel,

    elle m'envole en son excitation

    jusqu’à la vitesse du son,

    vitesse fulgurante, vitesse de déesse,

    sur la piste encore plus chaude.

    Amour passion, passion exaltation,

    son cavalier à jamais,

    ma Porsche, nectar de mes veines,

    ma maîtresse dès que je pénètre son cocon,

    plus vive que le vent fou, impatiente de jouir.

    Et j'obéis à ses appels pulsions,

    dans la lumière blanche

    où je me donne à elle,

    où je la monte en ses entrailles.


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  • Telle un nuage qui naît et meurt sous mes yeux,

    je dérive où je ne suis pas encore.

    Appels lancés dans la lumière des vents,

    écho de l’insaisissable temps dans l’attente brûlante,

    emplie au grenier des désirs.

     

    Hors de l’architecture qui a structuré la démarche initiale,

    du tracé illusionniste, les miroirs une fois émiettés,

    les papiers de soie tout chiffonnés, je vole à ciel ouvert

    dans un cache-cache présent et camouflé.

     

    Je suis là, immobile et fuyante

    au goutte à goutte du silence,

    une et multiple.

     

    L’essentiel invisible.

     

    Affranchissement du minéral noir d’encre,

    des approches stériles et des couleurs de l’ombre.

     

    J’ai tissé mon cocon

    entre lames de bambous entrelacées de fins cordages,

    légèreté, vue aérienne, vue épurée de la gravité.

    Étonnant flottement où s’élabore une harmonie,

    une offrande à toute aube naissante,

    cocon de l’apesanteur,

    métamorphose en oiseau du ciel

    qui vogue entre plein et vide.

     

    Soleil d’après l’orage,

    je vibre et fleuris en étincelles multicolores,

    m’ouvrant aux possibles d’un tourbillon fascinant.

    De la matière devenue lourde est née la lumière,

    clair de jour, clair de nuit,

    clair de vie.


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