•  

    I

     

    épouse amoureuse et volage

    qui fais et refais tes bagages

    je t'en supplie au nom de nous

    reviens prendre place chez nous

    c'était le cri d'une lanterne

    déjà éteinte un homme terne

    dont la solitude accablée

    n’avait d'égal' que la bonté

     

     II

     

     je suis amoureux d'une étoile

    une araignée m'a dans sa toile

     oh je sais je fais peur à voir

     si j'avais pu me mettre à boire

    je ferais aussi des voyages

     et pour ceux- là pas de bagages

     seul'ment voilà j'suis pris au piège

     je n' fais plus qu'un avec mon siège

     

        III

     

      j' pouvais tout fair' de mes dix doigts

     du moins c'est encor' c' que je crois

     il ne me reste pas grand chose

     pour voir encore un peu de rose

     je n' l'ai p't-êtr pas assez aimée

    c'est sûr'ment ça qu'elle m'a quitté

     ou alors elle était trop belle

     ou ell' n'aimait pas les bretelles

     

    IV

    je suis amoureux d'une étoile

    répétait-il de sa voix pâle

    plus pâle encor' que le matin

    qui l'a fait voyager si loin

     qu'il n'en reviendra jamais plus

    son étoile éteinte et repue

    de mille et une nuits peu sages

    l'a laissé partir sans bagage

     


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  • Je t'aime

    comme un long frisson

    qui remonte à la source

    où le soleil se tenait

    rédempteur

     

    Je t'aime

    comme un long silence

    où des mystères

    s'entrechoquent

    sur ton nom

     

     

    Je t'aime

    comme un lourd sacré-cœur

    où anges ni diables

    ne t'atteindront

     

     

    Je t'aime

    comme un long soupir

    une immense enjambée

    marquée au fer

    qui va jusqu'au couchant

     

    Je t'aime

    comme une longue tige

    empreinte de sa taille

    mais qui ne cède pas

    comme un arc -en-ciel

    nimbant le plus profond

    de ma mémoire

     

    Je t'aime

    comme un long vertige

    éclaboussé

    dentelé ça et là

    troué par endroits

    car je t'aime

    comme je t'aime

     

    «parce qu'un soleil ne peut pas être une ombre»


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  •  

    Ma voile déchirée par le vent

    S'en est allée parmi les flots salés

    Comme Roland j'ai voulu sonner du cor

    Ma voix en sang s'est perdue dans le temps

    Un lambeau de soleil presque éteint

    Que les hommes n'ont pas pu décrocher

    Pleurait sa douleur sur les châteaux de sable

    Tes yeux baignaient dans le bleu de la mer

    Et la plage était là sous la tente

    Du lin de ton cœur tu fis une amarre

    Si pure si blanche que le flot a pâli

    Ma planche à tes pieds s'est endormie

    Tu m'as dit « Viens tu as froid tu as faim

    Laisse là tes souliers d'eau et de sel

    Viens t'asseoir à ma table il y en a pour deux

    Viens dormir près du feu il y en a pour deux »

     

     

    Ma mie mon cœur trop lourd emplit l'immensité

    Jamais de tes bras tu n'en feras le tour

    Il claque au vent comme un linge à sécher

    Drape-toi dans ses plis il sera plus léger

    Voilà longtemps que mon radeau veut voler

    Mes mains sont sans vie d'en serrer trop les bords

    Mon col ouvert je ne peux même pas le lacer

    Oubliant que la balance a deux plateaux

    Étoile filante tu sillonnes ma nuit

    Laissant une étoile de mer morte à mes pieds

    Je cherche ailleurs un autre ciel

    La girouette du passé a perdu le nord

    Non tu ne connais pas le chemin

    Alors lâche l'amarre mais n'éteins pas la chandelle.

     

    Paroles et musique Raymond Sciré  


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  • Sur un sourire de tes yeux

    En forme d'âme

    Sur un dessin de tes mains

    En forme de cœur

    Sur un frisson de tes lèvres

    En forme d'amour

    Un livre s'ouvre

    Et le souf le de ta voix

    En forme de vie

    Tournera les pages


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