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    L’ombre a resserré l’espace autour de la maison

    Il faut allumer la lampe

    C’est comme une nuit qui n’en serait pas une

    À peine posée

    Dans un temps suspendu

     

    Les mots semblent s’étirer

    Hors de moi

    Envahir le salon

    Tisser une durée sans l’accroche des heures

    Sans rien

    Sans toi non plus

     

    Ce n’est ni l’attente

    Ni l’impatience connue

    À vouloir tes retours

     

    Ton absence est juste là

    Avec le gris dehors

    La chaleur fabriquée

    Qui ronronne dans les radiateurs

     

    Derrière les frontières

    Je touche les infinitudes

    Et laisse les dilatations

    Défaire les certitudes

    Portée par le silence

    Sa douceur d’hiver frileux

     

    C’est un rien si léger

    Un chat furtif

    Qui traverse le jardin

    Dans le noir

    Et que personne ne voit

     

     

     


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  • Mais dans le silence

    Tout refermé

    Et les mots engloutis

    Battant dans les veines

    Sans venir à la bouche

    Et les mains nouées

    Attraper

    Le souffle dehors

    Du vent

    Parce que quand même

    Parce que pourquoi pas

    Garder à l'oreille sa musique

    Qui chante pour elle seule pourtant  


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  • Je voudrais parfois partir

    Et de très loin revenir

    Me fabriquer ailleurs

    D'éternels souvenirs

     

    Fuguer

    Trahir

    M'enfuir

     

    Sans laisser d'adresse

     

    M'évader dans une parenthèse

    Me perdre dans trois points

     

    Et de très loin revenir


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  • J'entends les fantômes d'hier

    Quand ils disaient toujours

    Inconscients des voyages

    Du verre fragile des mots

    Ils croyaient l'arbre immortel

    J'aimais déjà le vent

    Et le fil insaisissable de l'eau

    Je ne savais pas

    Les ravages de mes étés

    Combien

    Je préfère le soleil

    Et la simple ronde des jours


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  • Homme navire

    De miel et d’épice

    Sur les mers de mon exil



    Ta voix, porte des cailloux sur les épaules



    Dis-moi les carrières ocres où tu puises cette musique

    De quelle rive de ce monde, de quel port

    Tu viens



    Étranger des barques lointaines

    Toujours de dos à mes horizons de solitude

    Mes sommeils de vagues amers



    Silhouette de frêle entrevue







     


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