•  

    Un dauphin dans la voûte céleste saute plus haut

    Que notre désir

     

    Un calme étendu se rapproche

    À vive allure

    Pour nous engloutir

     

    Nous n’en finirons jamais

    De fuir l’ennui

     

    Le rien n’arrive

    L’immobile prêt à bondir

    Sur nous pour nous étouffer

     

    Simple passagère

    Créant désordre

    En trop

    Notre transpiration Odorante

      S'enfuit

     

    Nul ne sait où aller

    Ma sœur ne me parle plus

     

    Nos pas s’égarent sur la grève

         Un crabe cahin-caha

         Avance en solitaire

         Sans langage

     


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  • Ce lit solitaire

    Attend l'allongement

    De mon corps

    Son abandon

    À la douceur des draps

     

    Jouer avec mes images

    Entre chacune

    Une goutte de sueur

    Il faut du courage

    Pour laisser tomber 

    Mon corps

    Sur cet objet à quatre pieds

     

    Tout perdre en dormant

    La passion de la vie

    Ses attrayantes méchancetés 

    Son désir sans besoin

     

    Le cordon d'amour

    Qui me suit

    Me commande

    D'exister pour moi

     

    Orteils en pause

    Aux bouts des pieds

    Ils attendent la consigne

    Ils se regardent

    En frémissant 

     Le repos les aime

     

    Tomber sur mon oreiller

    Tout effacer

    Repartir à zéro 

    Ni vu ni connu

     

    Je préfère l'oreiller

    Mon confident     

    De malheur

    Que de porter                         

    Plainte

     


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  • Je retourne au camping une fois de plus

    En mode de vie pauvre

    Ménage minimum

     

    Dépendante du temps et de son humeur

    Vacuité en forme de bulles croassantes

    Je m'incline

     

    Mes pieds sur l'herbe verte

    Entre deux arbres

     

    Tenir l'état de non-étant

    Un rôle de comédienne

    La Divine Comédie me cherche

     

    Me regarder en aveuglée

    Me faire disparaître

     

    Inconnue

    Je chemine inutile

     


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  • J'ai fini le riz et les aubergines

    Que m'avait apporté mon amie

    Venue partager un repas avec moi

    Son repas d'ailleurs

     

    J'ai seulement ajouté du hareng

    De la mer Baltique

    Celle plus haut que la France

     

    Pour combattre le crabe

    J'ai été réduite à peu d'énergie

    Le crabe me fiche la paix

    En ce moment

     

    Juste

    Une envie de dormir

    Me tient les yeux

    En résistance

    Ne pas succomber à mon besoin

    De me laisser aller

     

    Tenir encore

    Pour écrire

    Dans mon grand désert amoureux

    D'aujourd'hui

    La baleine de mon emploi du temps

     

    En vain j'aurai pris la défense

    De toutes les femmes

    Me suis-je défendue

    Me suis-je défendue assez

     

    Choisir la solitude

    Une solitude pacifiante

    Loin d'une présence pernicieuse

     

    Me nourrir du moment présent

    De cailloux durs à casser

    De pelle à fracasser l'inutile fierté d'être un humain

    Pour mieux me posséder

    A la Dostoïevski

     


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  • Médecin sans compétence

    Je commence l’auscultation

    De mon inscription dans ce monde

     

    J'ignore jusqu'où j'irai

    Mon destin est limite de vie

     

    C'est séduisant de sentir sa vie compromise

    Cornet de glace fondant dans la bouche

     

    Occupée à tenir

    Tel un peuplier dans la tempête

    Tout en verdure

     

    Résistant à la longue montée des ténèbres

    Traversée en sirène

    Je me laisse emporter

     

    Le radeau du Kon Tiki me conduit vers une aventure

    Entourée par le Pacifique

     

    Rire et moquerie s'acoquinent

    Jumeaux du voyage de la vie


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