• Blanc

     

    Rien ne saurait compter plus

     

    Dans le poème

     

    Que le blanc qui parfois

     

    Se glisse entre les mots,

     

    Ce sourire muet du silence

     

    Qui fait voguer vers le passé

     

    Sous une neige de colombes
     

    Le souvenir, lui, ne retient
     

    Des vagues que le blanc de l'écume
     

    Et le chagrin qui fait dresser
     

    Les fanions des alcools blancs
     

    Semble n'avoir plus de raison.
     

    Il faut que les pâtés de l'encre
     

    Aient caché les mots du chagrin
     

    Que se soient enfuis les mots sombres,
     

    Que les aient enlevé le vent ..
     

    Voyageur je repense aux
     

    Blanches étendues
     

    De ces champs de pavots
     

    Frissonnant de soleil
     

    Prairie de seins immaculés
     

    S'il n'y avait encore
     

    Quelques taches de sang
     

    Il faudrait ces traces de sang
     

    Sur la peau blanche du poème
     

    Pour ne pas oublier
     

    Mais ma page serait le visage
     

    Farde d'une geisha
     

    Et sur le blanc ces lèvres
     

    Que sa joie aurait teint de rouge....


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