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Sur l’arbre de fructification
Les cerises, par une, par deux voire trois
Pendent au bout de leurs queues vert galant
Qui font une bonne tisane
Qui pisse drue
La cerise rouge congestionnée
Coule dans la bouche
Suave, moelleuse, au goût sirupeux de l’amour
Le noyau roule sur la langue
Prêt au concours du jet le plus long
Propulsé d’une bouche aux lèvres colorées par le péché de gourmandise
Semence des prochains cerisiers reproducteurs
Aux fleurs japonisantes et langoureuses
Des premières amours poétiques et romantiques,
Des cerises sur les oreilles en pendentif
Accompagnent les jeux de main
Le trompeur pari de rompre le baiser promis au bout de la double queue des cerises en bouche
Et vient le jour où la cerise sèche sur l’arbre
Dédaignée de l’amour et de la voracité des oiseaux
Triste spectacle alors de ces noyaux qui pendent au bout d’une queue sèche
Promesse de l’hiver proche et de la fin des délires
Suscitées par les caresses du soleil.
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La Chapelle en Vercors - Vassieux, l'une des 5 communes "Compagnon de la Libération"- Villes martyrs du Vercors en 1944 –
Un vieux chant guerrier
imprégné de lugubres accents
plane comme un corbeau
aux parois du Vercors.
Mon oreille en écoute la plainte
Est-ce le vent d'été ou la voix d'un martyr ?
Combattant laissé là
sous les branches d'un arbre
pour nourrir ses racines
et faire pousser fleurs ?
Les forêts du courage
sont d'émeraude sombre
elles n'oublieront pas
tout le sang répandu
Mais ce soir,
mes yeux sont pleins d'oiseaux,
et de rires d'enfants
En Vercors
des villages nouveaux regardent l'avenir
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Elles sont trop souvent cachées derrière les voiles,
Les larmes des oiseaux,
Cachées comme un sourire ou une envie d'aimer
Alors on oublie la burka pour ne plus voir,
Que les mains tatouées aux doigts serrés sur l'anse
Des paniers qui ressemblent a des nids désertés,
Des paniers où les femmes transportent des gravats,
En pensant aux enfants...
Les larmes des oiseaux alourdissent les voiles,
Et les enfants sont morts,
L'enfant d'hier qui regardait, émerveillé,
Les bombes sculpter les nuages
Sur le satin bleu de la nuit,
L'enfant qui regardait
Gronder les rouges fleurs, locomotives pourpres,
Faisant pleurer de sang les vestiges du ciel.
Les larmes des oiseaux qu'un coin de voile efface
Ne peuvent rien contre les pluies de mots truqués
Pour dire un quotidien que déchirent les haines
Aux chalands accoudés sur leurs téléviseurs.
Pourtant, ils avaient bien assez de larmes les oiseaux
Pour faire refleurir les puits,
Ils avaient bien assez de larmes
Puisées aux vertes oasis de la mémoire
Mais que faire contre le fracas
D'ailes brisées qui ne barattent plus que la poussière,
Que faire pour ceux des bidonvilles
Quand indécent le monde attend
De recenser ces voix que l'on n'entendra plus
Les larmes des oiseaux se perdent et s'égarent
S'ils sont trop affaiblis, ne veulent qu'une cage,
Et que sur les burkas
Les broderies d'argent que l'on prend pour des larmes
Évoquent étrangement
Les deniers de judas jetés sur des chiffons.
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Thème du forum des associations Fontaine, 20 septembre 2014.
Ne perdez pas pied sur ce bateau qui tangue
Retrouvez l’équilibre par une agréable envie de rire
Habillez de couleurs la grisaille d’un avenir incertain
Restez fidèles au quartier qui meurt étouffé sous l’emprise du ghetto
Le communautarisme frappe – Les rencontres se brisent et
l’esprit vacille. Vous tombez… Et bien recueillez les morceaux
Que vos mains tenaces recousent le tissu des liens qui se déchirent
Et que le souffle de l’espoir ranime le moral en berne
Dans ce monde figé par la peur, ne redoutez-pas le malheur !
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