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Par creation et poesie le 14 Février 2018 à 12:20
Débarrassée d’une peau
de sens ordinaire
de sens unique
je vais muer
Je me roule dans le sable sec
léopard ivre, éléphante,
enveloppe ouverte
déchirée
À l’intérieur demeure la lettre
mouchetée, rayée, fauve
sous la dictée des jours
à lire
Et ce sont tous les éléments
qui vont dicter ma conduite,
la pluie, le brouillard, le vent
la rage
Débarrassée d’une peau morte
de la dictée des jours normés
j’ai mué pour rêver la rive,
un rivage
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Par creation et poesie le 16 Janvier 2018 à 15:52
Code-barre subtil
rangés comme des boites sous la ligne
sous la lettre sous le mot
Où sont les regards de printemps ?
La voix le cri le chant qui vibre
le regard qui brille dans les draps
les cheveux filés en cascade
Que s’effleurent au ciel les amants !
Code-barre subtil
lavés casés rangés pliés sous la pile,
repassés sous la quête d’une caresse ou d’un mot
Que se rompe enfin le silence
la poche des eaux !
Être ton septième jour d’avril
ta renouée du dimanche
Ces profondeurs ces prés ces vignes
quand disparues sous la neige
les glaces se fendent
Être ton brise-glace amer en lamé blanc
Code-barre subtil
pans coupés
glaciers limés claviers grisés
orangers fleuris dans les vignes
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Par creation et poesie le 29 Septembre 2017 à 08:01
Accrochés à la croûte terrestre
par l’alphabet
Oh tout ce qu’il permet
Tous les morts de nos millénaires
dessous la surface fertile
n’écrivent plus
Tournons tous dans le cosmos
rythmé des temps
planètes muettes
Accrochés à l’écorce terrestre
par quelques mots
quelques rythmes
Terre sans cadence
planète muette tourne
dans le noir
Nous accrochés
par quelques mots
par quelques rythmes
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Par creation et poesie le 12 Mars 2017 à 09:41
La dimension d'enfance sacre
la mer gelée en nous
Une hache la fend, la brise
de ses écritures menues
Elles laissent du sable au seuil des phrases
voisines du mutisme
L'écriture impressionne et grave
Car l'océan n'est pas la mer
ses bords frangés plus incertains
ses bords du monde toujours aux vents
toujours au bord de la mémoire
La mémoire des carnets de bord
moyens du bord des origines
Toujours au bord de quelque chose
tellement attirée par le vide...
Voir l'horizon devant la mer
Le vide est là dans les falaises
dans les champs de blé et les ruines
La dimension d'enfance sacre
la mer gelée en nous
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Par creation et poesie le 25 Février 2017 à 09:25
Ce murmure éternel du langage
à mon oreille
Depuis quand est-il apparu ?
Les mots se forment
et traversent
le corps du monde jusqu'à ma bouche.
Je te regarde les yeux fermés
du fond d'un ailleurs
où se joue
à être sur un bateau fantôme
qui va au fil de la rivière,
poème, petit saumon.
Verse encore, clairs et vifs, ouverts,
tes mots de paroles plastiques
qui crochent et enclenchent
des textes
dans mon corps docile
en attente.
Poème, arbre effilé d'hiver,
le monde est si loin dans le noir
que je dois le porter en moi
avec son accent et sa langue
qui roule et s'enroule jusqu'à toi.
Parce que la nuit tombe si vite,
petit poème...
Et comme un peintre chinois
j'entre dans les pages de papier
avec mon amoureux au bras
et nous nous transformons
en traits, en mots, en graphes.
Cheminons dans le paysage
sous les nuages
dans le poème.
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