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Par creation et poesie le 17 Février 2015 à 04:58
d'un geste rageurtu presses
vers la toile bise
de tes fantasmes
la turgescence de tes tubes
coulures noires
coulures blanches
longues traînées spermatiques
que la chaleur australe
délitera un jour
lagunes
palmiers
raies mantas
tourbillonnent dans tes mains
cyclone multicolore
chatoyant tes toiles d'ivoire
entre ces deux univers
un amour s'effaçant
dans une rivière de printemps fougueux
les écaillures noires et blanches
vastes lambeaux de tes peurs virginales
ont dénudé la toile bise
sirène tu sublimes les appétits
de ton amour douleur
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Par creation et poesie le 8 Janvier 2015 à 11:40
Ce poème a obtenu le premier prix de poésie libéré décerné en novembre 2014 par la Société Rosati d'Arras.
à travers les arbres que désire le vent
les fleurs de soleil où se façonne la mer
les braises qu'emprisonnent les chants d'amour
à travers les sillons refuges de mes angoisses
les encres qui naviguent sur les hachures de mes peines
les traits que j'ai peine à tirer
indifférente
à travers les fontaines
à travers les margelles où mon corps prend appui
à travers les étoiles qui reflètent les puits
je paresse en un lent pèlerinage où
se tisse le chant des dames
arabesque de leurs amours froissées
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Par creation et poesie le 14 Novembre 2014 à 11:58
neige assourdie
que la pâleur du jour
estampe
aux traces indécises
répond
un froid sans complaisance
au centre de ce blanc
des lignes
où d'insanes motifs
se suspendent
au présent
du glacier de la prairie
s'ébauchent les voix
de l'inconscient
gelées
les grains d'écume givrée
disloquent les paroles
les poussières de neige
désintègrent
l'effusion du cri et de la lettre
l'informe surgit
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Par creation et poesie le 5 Octobre 2014 à 17:26
bruyères genêts et mûres
réveillent l'automne
le sable d'Aquitaine noircit les nuages
les fougères empourprent la forêt
sur les pins
gisent quelques fruits solitaires
auprès de troncs centenaires
de vieilles charrettes attendent que la rouille les efface
les pommes
courbées
s'échappent des branches défeuillées
pourpres au soleil iodé
elles emprisonnent le regard
le cri du corbeau déchire la plaine
septembre s'achève
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Par creation et poesie le 8 Septembre 2014 à 23:28
les arbres auréolés de pâle
dénudent la nuit
les ombres glissent
à l'ajour
les rideaux s'inquiètent
sous la lampe le bureau attend
le cahier lacté se couvre de griffures
où la pourpre étale ses flaques
distorsion de la douleur
que le sombre amplifie
les murs disparaissent
ne reste que les mots
qui nous possèdent et nous mutilent
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