• La mer retient en ses hauts-fonds

    Le spectre des bateaux

    Envahis par les flots,

    De marée en marée

    Elle s'insinue, les ronge,

    Les tenaille.

     

    Les épaves

    Enlisées à jamais dans les sables,

    Sans révolte, sans haine

    Prêtent leurs flancs rouillés

    A l'assaut des tempêtes échouées,

    A leur silence répond

    Le fracas des vagues,

    Le hurlement du vent.


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  • Je voudrais parfois partir

    Et de très loin revenir

    Me fabriquer ailleurs

    D'éternels souvenirs

     

    Fuguer

    Trahir

    M'enfuir

     

    Sans laisser d'adresse

     

    M'évader dans une parenthèse

    Me perdre dans trois points

     

    Et de très loin revenir


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  • Filament tricoté de néant sous le souffle du vent,

    Rendez-vous déguisé de nos sens enlacés,

    Les mots dansent dans le vent

    Et sans se lasser,

    L'éventail des sens

    Laisse passer la différence

     

    Sensation rebelle,

    Rebelle ascension de la rime encensée,

    Ascèse sans cesse déployée !

     

    - Si cette chose me scelle au vivant,  La creuser -

     

    Sont-ce ces bras ouverts

    Qui s'attendent sur la mer ?

    Esquisses abandonnées

    Aux rêves insensés,

    Amours renversées,

     

    Les sons passent le mur du sens

    Sous un ciel de silence...

     

    Tous se ressemblent,

    Se rassemblent sous la rime

    Pourquoi ne s'assemblent-ils pas ?

    Les poètes, ces pêcheurs de réel,

    Y débusqueraient les sens,

     

    L'essence des mots,

    Sous le souffle du vent.

     


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  • Soleil d'hiver

    Réchauffe mes os capricieux

    De vieille branche

     


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  • Les arbres de la forêt

    dans un balancement

    aux ondulations majestueuses

    poussent le vent

     

    le soleil scintille,

    le filtre des feuilles

    l'éclate en mille flashs

     

    le ciel court sur le vert des prés

    un opéra d'oiseaux

    se dispute une chorégraphie

    où la mort et la vie

    en sont la musique

     

    les arbres de la forêt

    poussent le vent

     

    froissant un silence

    portée des chants d'oiseaux

    tout est disponible

    la joie, le bonheur

    la peur, l'angoisse

     

    les arbres de la forêt

    poussent le vent

     

    entourés de liberté

    résurgence d'incertitude

    d'étouffement urbain

    le vent porte le temps

    aussi loin qu'une folle espérance

    ce moment n'est pas un rêve

    réalité de l'instant

    la saisir

    pour toujours

     

    elle existe ici

    mais comment, là-bas !

     

     


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